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  • : Géopolis
  • : Géopolis est consacré à la géopolitique et à la géostratégie : comprendre la politique internationale et en prévoir les évolutions, les conflits présents et à venir, tel est le propos, rien moins !
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Géopolis

Par ces temps troublés, l'actualité géopolitique inquiète et déconcerte. Les clefs nous manquent souvent pour en appréhender les facteurs d'évolution décisifs. Et en cette matière, les médias communs informent à peu près aussi mal qu'ils sont mal informés. On nous parle beaucoup de "mondialisation", mais la compréhension des désordres mondiaux n'en paraît pas tellement meilleure et les désordres eux-mêmes persistent, redoublent même... Bien sûr, Géopolis n'a pas la prétention de tout savoir et de tout expliquer. Nous tenterons simplement ici avec ceux qui voudront bien nous rejoindre de contribuer à la réflexion, d'éclairer certaines questions d'actualité en apportant des informations passées inaperçues ou des témoignages de première main, et aussi de prendre un peu de distance pour ne pas trop nous laisser impressionner par l'impact immédiat des événements. A qui s'adresse Géopolis ? A nous tous, simples citoyens, parce qu'en nos pays réputés démocratiques, nous sommes à l'origine de choix cruciaux : par le vote, c'est nous qui portons au pouvoir des hommes dont les décisions (ou les indécisions) feront le monde de demain, les guerres, la vie et la mort des pays et des peuples... C'est bien sérieux tout ça ! - Oui, le sujet est sérieux, mais les manières de l'aborder peuvent ne pas l'être toujours. Il sera donc aussi question de traités d'art militaire, de la formation des chefs d'Etat, de romans d'espionnage ou de cinéma...

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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 22:13
Sous-marin-copie-1.jpgQu'est-ce que c'est que ce gros animal ?

1. Une baleine
2. Une île flottante
3. Un sous-marin nucléaire russe de classe Delta III

Moi, je sais pas.
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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 20:46
Le journaliste d'investigation Guillaume Dasquié, par aileurs directeur de recherches à l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), a été inculpé hier 6 décembre 2007 pour détention et divulgation de renseignements classés "secret défense". Au-delà du secret nécessaire au travail des services de renseignement et à la préservation des intérêts vitaux de l'Etat, on peut souvent s'interroger sur la tentation des dirigeants ou des services d'étendre la chape de secret à la défense d'intérêts particuliers, voire de pratiques délictueuses qui, loin de garantir la sécurité de la France et des Français, risquent plutôt de la compromettre ; quand il n'est pas tout simplement question de rendre service à des personnalités un tantinet corrompues. J'ai moi-même souvenir d'avoir assisté il y a quelques années du côté de Toulon à une réunion "secret défense" assez surréaliste : cette classification, comme la cautèle et les mines de comploteurs qui allaient avec, étaient pourtant ridicules et déplacées. Mais avec les vacances des Chirac...

On sait que le "secret défense" a jusqu'ici empêché l'élucidation de l'assassinat du juge Bernard Borrel, tué à Djibouti le 19 octobre 1995, ainsi qu'une autre affaire qui lui est liée, l'attentat commis le 27 septembre 1990 contre un café de Djibouti fréquenté par des ressortissants français, attentat qui avait coûté la vie à un enfant de 6 ans et blessé 17 personnes. Les autorités politiques et militaires ont tout fait pour éloigner les soupçons qui pèsent sur le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh. Et les autorités judiciaires n'ont pas brillé davantage dans la recherche de la vérité, cf. http://geopolis.over-blog.net/article-13866315.html. Or, c'est précisément pour avoir mis au jour des notes du parquet de Paris relatives à cet attentat que M. Dasquié a été interrogé ces derniers jours par ses amis de la DST (40 heures de garde à vue tout de même).

Dilemme : Les affaires de Djibouti relèvent-elles du secret défense à juste titre, ou non ? Eh bien, malheureusement pour les familles endeuillées, la réponse est plutôt oui. L'ancienne Côte française des Somalis, indépendante depuis 1977, occupe une position stratégique au débouché de la mer Rouge sur l'océan Indien. Elle permet de contrôler tout le trafic maritime qui descend ou remonte vers le canal de Suez, et passe nécessairement par le détroit de Bab el Mandeb, où la côte de Djibouti n'est plus qu'à une 30aine de km de celle du Yémen. Les USA y ont donc pris position et la France y conserve plusieurs bases militaires (Légion étrangère, commandos de marine, Régiment inter-armes d'outre-mer, escadron de chasse et base de Mirages 2000). Mais faut-il pour autant fermer les yeux sur les turpitudes du président Guelleh et faire passer la vie de Français par pertes et profits ?

On reproche aussi à M. Dasquié d'avoir publié le 18 avril 2007 une note de la DGSE du 5 janvier 2001 intitulée "Projet de détournement d'avion par des islamistes radicaux", alors transmise au chef de poste de la CIA à Paris, Bill Murray. La note révélait que des membres de l'organisation d'Oussama Ben Laden, associés aux talibans et à des groupes tchétchènes avaient depuis le début de l'année 2000 un projet de détournement d'avion qui s'est finalement réalisé sous une forme un peu différente le 11 septembre (2001). Il est toujours désagréable de retrouver ses notes confidentielles sur la place publique et le Ministère de la Défense a donc porté plainte. Cependant, on ne peut pas dire qu'en soi cette révélation constitue une franche nouveauté, pas même un scoop, puisque le fait que les services français aient informé leurs homologues américains d'un projet terroriste de détournement d'avion avant l'attentat du World Trade Center a été connu peu après, dès la fin 2001 si je me souviens bien. Il me semble même que les autorités françaises s'en étaient vantées, à l'heure où les services US étaient taxés d'incompétence pour n'avoir pas vu venir le coup... Bref, tout ceci me semble un peu abusif. En revanche, mentionner que les renseignements provenaient des services ouzbeks n'était sans doute pas très judicieux. Tiens, tiens, je me demande ce qu'en pense le général Dostom...

http://www.geopolitique.com/accueil/
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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 21:21
Le gouvernement américain a relancé récemment sa campagne internationale de "gestion des perceptions".  La nouvelle phase de cette opération de propagande politique et d'intoxication à grande échelle s'intitule "The most frightening leaders". Plusieurs médias français, dont le fournisseur internet MSN, l'ont déjà rélayée sous le titre "Les dirigeants qui font peur". En quoi consiste-t-elle ? Tout simplement dans la diffusion d'une liste de 14 tyrans qui, selon George W. Bush and co., constitueraient une effrayante menace. Pour qui ? ou pour quoi ?, cela n'est pas dit et on peut sous-entendre à peu près ce qu'on veut : une menace pour "la paix dans le monde", pour l'USI ou pour nous tous, malheureux occidentaux effarouchés...

Les médias ont donc diffusé la liste que voici tel quel, sans aucun recul critique et sans même citer leur source :

1. Than Shwe (Birmanie)
2. Pervez Musharraf (Pakistan)
3. Kim Jong-Il (Corée du Nord)
4. Vladimir Poutine (Russie)
5. Robert Mugabe (Zimbabwé)
6. Mswati III (Swaziland)
7. Islam Karimov (Ouzbékistan)
8. Abdul Rachid Dostom
9. Mouammar Kadhafi (Libye)
10. Alexandre Loukachenko (Biélorussie)
11. Fidel Castro (Cuba)
12. François Bozizé (Centrafrique)
13. Omar Bongo (Gabon)
14. Mahmoud Ahmadinejab (Iran)

Le choix des méchants, leur ordre d'apparition dans la liste - qu'on suppose être rangée par ordre de méchanceté décroissante, - les photos et les quelques mots d'explication qui les accompagnent, enfin les grands absents qu'on s'étonne de ne pas y voir, tout ici appelle commentaire, mais je m'en tiendrai à quelques remarques.

Nos bons Américains de la cellule Gestion des perceptions ont cru habile de ne faire figurer Ahmadinejab qu'en fin de liste, alors que tout le monde sait leurs missiles braqués sur l'Iran, et d'omettre le syrien Bachar el-Assad ou le soudanais Omar el-Béchir, qui ne sont pas plus démocrates et tout autant dans le collimateur de Washington. En réalité, pour ceux-là, point n'est besoin de crier au loup et il ne faut pas abattre toutes les cartes en même temps. Ce n'est pas vraiment eux qui sont visés, d'ailleurs.

Les photos de ces Messieurs nous les montrent vêtus, en costume cravate, uniforme militaire (les généraux Than Shwe et Musharraf), simple chemise (Mswati III) ou polo (Castro), à une exception près, mais significative : Poutine, montré à l'entraînement, torse nu dans la campagne, arme au poing, parce que ça fait beaucoup plus méchant ! On se demande d'ailleurs ce que vient faire le président russe parmi les tyrans, après Kim Jong-Il, mais devant Mugabe (!!!). N'oublions pas toutefois que la liste a été publiée une quinzaine de jours avant les élections législatives en Russie, ce qui n'est certes pas innocent, histoire sans doute de préparer le terrain pour la contestation des résultats qui a commencé avant même le jour J (2 décembre)... C'est en fait tout ce que le public en retiendra : Poutine parmi les pires dirigeants qui font peur, Poutine méchant.

C'est bien à juste titre en revanche que Kim Jong-Il et Robert Mugabe y figurent. Ils méritaient même d'être en tête de liste. K. Jong-Il, digne successeur de son père Kim Il-Sung, dictateur communiste qui a instauré à partir de 1948 le régime le plus totalitaire de la planète, est déjà responsable à son propre titre de la mort de 2 millions de Nord-Coréens par la famine de 1995-1999. Quant au maoïste Mugabe, au pouvoir depuis 1987, il a provoqué l'exode de 3 millions de citoyens du Zimbabwé, blancs et noirs, et son pays, ce grenier à blé qu'était l'ancienne Rhodésie du Sud, est lui-aussi menacé de famine. En 2005, estimant que les bidonvilles de Harare, la capitale, n'avaient pas assez voté pour lui, Mugabe a fait expulser de chez elles 700.000 personnes. Opération "Chasser la saleté" que ça s'appelait...

Que vient faire à ses côtés le jeune roi Mswati III du Swaziland, ce minuscule Etat grand comme deux départements français coincé entre l'Afrique du Sud et le Mozambique ? En quoi menace-t-il le monde ? Ah oui, mais c'est que, nous dit le texte, le méchant Mswati aurait au moins 10 épouses et 30 enfants... Bouh que c'est vilain ! Sûr que ça doit choquer les protestants puritains auteurs de la liste. Dans le même genre, les émirs et le roi d'Arabie ne sont pas mal non plus, leur armement autrement plus dangereux que les modestes moyens du Swaziland et leurs régimes pas particulièrement démocratiques, mais il est vrai qu'ils sont alliés des Américains, alors...

Que vient faire là aussi le général Dostom ? Abdul Rachid Dostom, ouzbek d'Afghanistan, n'est pas un chef d'Etat, mais un chef de guerre afghan comme il y en a tant d'autres. A ce compte là, on pourrait en citer des noms, en Asie comme en Afrique, et ajouter quelques dirigeants de sociétés de mercenaires comme Halliburton, qui ne passent pas pour des enfants de chœur. Il doit les enquiquiner les Américains, Dostom, pour figurer au palmarès ! Il faut dire qu'il a été l'allié des Russes et qu'il mène depuis 2006 une grande coalition d'opposition à la politique de leur protégé le président Hamid Karzaï. Ceci étant, cela doit bien l'amuser d'être promu de la sorte. Qui sait ?

Kadhafi, Castro et la junte birmane ne sont pas là pour rien, non plus que le dictateur gabonais Omar Bongo, grand spécialiste en assassinats politiques et mentor de... Nicolas Sarközy ! Rappelons que NS l'a rencontré à l'occasion de la campagne française des présidentielles pour, selon ses propres termes, "recueillir les bons conseils d'un homme d'expérience" (c'est sûr, 40 ans de dictature...), et l'a ensuite appelé à peine élu pour le remercier desdits conseils, on aimerait savoir lesquels.

Et puis il y a tous les autres dont les noms, très curieusement, ne se trouvent pas dans la liste : Hu Jintao (Chine), Mikheil Saakachvili (Géorgie), cf. http://geopolis.over-blog.net/article-13213421.html, Théodore Obiang Nguema (Guinée équatoriale), cf. http://geopolis.over-blog.net/article-1887701.html, Abdelaziz Bouteflika (Algérie), etc., etc., et bientôt Hashim Thaci (Kosovo) ; sans oublier les grands fauteurs de guerre Ehud Olmert (Israël) et les Clinton-Bush (USA) qui, de tous les dirigeants du monde, sont, de l'avis général, ceux qui font le plus peur. Un sondage européen publié en 2003 jugeait en effet Israël comme la menace la plus sérieuse pour la paix dans le monde, devant les USA, l'Iran et la Corée du Nord ex-aequo.

Si, enfin, on voulait faire un classement sérieux, il faudrait sans doute distinguer entre dictatures personnelles (Mugabe, par exemple) et régimes installés (Chine, Birmanie), même si les deux se confondent souvent. Il faudrait ne pas être dupe des proclamations, ni des brevets de démocratie que d'aucuns décernent, ni de la démocratie elle-même. Il faudrait surtout juger régimes et dirigeants selon le nombre de morts dont ils sont responsables, l'oppression des populations autochtones et le caractère plus ou moins envahissant du contrôle exercé sur les consciences. Il y a des pays où dire ce qu'on pense peut conduire en prison ou au cercueil. Il y a aussi de mauvais régimes où le contrôle peut être plus faible pour cause de situation bordélique, mais où la corruption, le pillage des ressources et une gestion économique désastreuse maintiennent la population dans la misère. Et nous-mêmes, sommes-nous exemplaires ?

Tremblez, braves gens, Mswati III attaque !
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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 21:00
GolfeMex.jpgPuits de pétrole en feu dans le Golfe du Mexique
(Photo Reuters)

Une plateforme pétrolière off-shore appartenant à la Pemex (Petroleos Mexicanos) a pris feu à la suite d'une explosion de gaz le 20 novembre. Le 23 octobre, la chute d'une foreuse sous l'effet de la tempête avait déjà provoqué une explosion faisant 21 morts sur cette même plateforme, qui était depuis en réparation. La baisse de production consécutive ne serait pas très significative (422 barils / jour, soit 0,01% de la production de la Pemex). Reste que cette compagnie, qui est l'un des trois principaux fournisseurs de pétrole des USA, a connu cette année plusieurs ruptures de production du fait de conditions météorologiques en mer particulièrement difficiles et des opérations de sabotage menées contre ses oléoducs par un groupe de rebelles mexicains apparu en 1996, l'Armée populaire révolutionnaire (Ejercito Popular Revolucionario).
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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 20:42
Depuis une dizaine d'années, nous sommes, paraît-il, devenus les plus grands consommateurs au monde de drogues psychotropes : selon les statistiques, un quart des Français serait sous antidépresseurs (10%) ou sous calmants (17%) et abuserait des somnifères. Un quart, c'est énorme. A se demander si nous ne faisons pas une dépression collective.

Mais ne voilà-t-il pas que nos pouvoirs publics viennent de lancer, à renfort d'affiches et de messages radiodiffusés (télé aussi, sans doute, mais je n'ai pas c'te chose) une grande campagne promotionnelle en faveur de la dépression ! Vous manquez d'énergie ? Vous êtes mélancolique ? Soucieux ? La dépression, on vous dit ! Manque d'appétit ? Troubles digestifs ? Dépression, bien sûr ! La vie n'est pas rose ? Mais c'est que vous êtes un dépressif qui s'ignore ! Il est urgent de consulter !!! De quoi réveiller le malade imaginaire qui dort en chacun de nous. Je n'invente pas, c'est ici : http://www.info-depression.fr/

En l'an 2000, les Français engloutissaient déjà 150 millions de boîtes de ces petites pilules. Cela n'a cessé d'augmenter depuis, et on voudrait nous en faire avaler davantage encore ?! Sûr que les multinationales pharmaceutiques y trouvent leur compte. Il faut dire que tout ça est remboursé par la Sécu, alors... 932 millions d'euros de remboursements en antidépresseurs, anxiolytiques, hypnotiques et autres neuroleptiques (chiffres de 2002). Un déficit, dites-vous ? Non, pas possible ! Dans les pays nordiques, l'hiver venu, quand il fait froid et sombre, quand le vent mauvais souffle et l'ennui guette, on se contente de noyer ses états d'âmes dans un verre de gnôle. Au moins, ne se raconte-t-on pas d'histoires sur la qualité de la médecine.

Mais les gélules, les pilules, les cachets, ce sont des médicaments, ça. Des vrais. Pas de la camelote, de la gnognote, pas pour rire, hein ? Jugez un peu de leurs effets collatéraux : somnolence, perte d'appétit, troubles digestifs, vertiges, agressivité, attaques de panique, hallucinations, j'en passe et des meilleures. Alors, bien sûr, il y a de vrais dépressifs parmi les consommateurs (moins de la moitié, nous dit-on, et cela semble encore généreux), mais les autres ? Sauf cas de dépression avérée, mieux vaudrait s'abstenir, ne croyez-vous pas ? Avant de vous mettre au Prozac®, Deroxat® (antidépresseurs), Xanax® ou Temesta® (anxiolytiques), avant de vous faire prescrire de l'Imovane®, du Lexomil® ou du Stilnox® (somnifères), et tutti quanti, bref avant de vous assommer de médicaments violents qui causent autant de troubles qu'ils en soignent, dérèglent le fonctionnement cérébral et créent une addiction dont vous serez bien en peine de vous défaire, commencez donc par combler vos carences en vitamines C, B6, B9 et B12 et en magnésium. Ajoutez du ginseng et une bonne bière au houblon. Ça ne peut pas faire de mal, et ça peut même faire du bien !

Il faut que la France d'aujourd'hui soit bien malade, que la démocratie tant vantée récèle de sourdes violences,  que la société de consommation festiviste soit décidément une triste farce, pour que tant d'entre nous n'y puissent survivre sans béquilles chimiques. Alors quand les autorités donnent dans la surenchère, on peut se poser quelques questions. Voyons un peu : vous êtes payé des clopinettes, votre entreprise délocalise en Chine, vous risquez le chômage, vous subissez des violences au travail ou dans la rue, la police vous a mis à l'amende pour rien, le gouvernement vous em... ? Vous choisissez le Prozac ou la révolte ?

Au fond, la grande erreur de Louis XVI en 1789, c'est de ne pas avoir fait distribuer des antidépresseurs à la population. Vous reprendrez bien une petite pilule ?

Et avec ça, adieu Verlaine, adieu le Spleen et la Mélancolie, fini les poètes !
(Dans la même veine : http://geopolis.over-blog.net/article-6687584.html)
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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 21:25
Al-Awsat.jpgSoldats US, village de al-Awsat, Irak, novembre 2007 (AFP)

Al-Awsat2.jpgPerquisition chez l'habitant par des soldats du 3e bataillon de la 101e division aéroportée de l'US Army

Ça n'a pas l'air, mais c'est la nouvelle façon US de patrouiller chez les Sunnites : on évite d'arriver en pleine nuit, on se fait annoncer par le cheikh du coin, on toque à la porte avant d'entrer, on dit boujour, on est poli, on demande la permission et on a un interprète. Voilà, ça change de enfoncer la porte à coups de rangers, etc. Et ça passe mieux, en tous cas devant les caméras !

Et si vous voulez tout savoir, le lieutenant qui dirige l'opération se nomme Ted Janis et c'est un géant d'1,98 m.
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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 16:14
Je vais dire du bien de Rachida Dati. Visiblement, le nouveau Garde des sceaux méprise les magistrats et le système judiciaire français. Moi aussi. Cela fait longtemps que je me promets d'écrire là-dessus, en fait depuis que j'ai vu les deux vidéos que je citerai plus loin. J'avais donc annoncé ce texte un peu trop tôt :
http://geopolis.over-blog.net/article-12417022.html
, puis le temps qui passe, l'écœurement...

De quoi s'agit-il ? De réfugiés. Non, pas du Darfour, des réfugiés français. Des Français contraints de trouver refuge à l'étranger, et en particulier des enfants français réfugiés à l'étranger parce que leur vie ici en France est menacée. Incroyable ? Et pourtant, il y a depuis une dizaine d'années plusieurs enfants français et leurs proches auxquels des pays réputés civilisés comme les USA ou la Suisse ont accordé l'asile politique, parce que s'ils restent en France ils n'échapperont pas aux viols, aux tortures et à la mort...

Le premier cas dont je me souviens est celui de la petite Lauriane Kamal, 4 ans lorsque l'affaire débute à Nice en 1993. Lauriane se plaint à son père des sévices qu'on lui fait subir lors de soirées très particulières dans les back-rooms des clubs échangistes où la traîne sa mère divorcée. Parmi les bourreaux qui abusent d'elle et d'autres enfants, elle cite des magistrats dont un certain "juge Renard"... Les expertises médicales accréditent ses propos. Le père porte plainte. Et c'est là que tout se complique. Un juge ne saurait instruire un dossier dans lequel son nom risque d’apparaître, nous dit-on.  C'est pourtant le juge Jean-Paul Renard, doyen de l'instruction au tribunal de Nice, qui va instruire celui-ci et mettre tout en œuvre pour que l'enquête n'aboutisse jamais, avec la complicité de plusieurs de ses collègues. Menacé, harcelé et privé de son avocat, Karim Kamal emmène sa fille aux USA en avril 1994 et demande l'asile politique, qu'il obtiendra de la justice fédérale américaine en 2001. Mais entretemps, Lauriane a été ramenée de force par la diplomatie française, qui s'est démenée comme s'il s'agissait d'une affaire d'Etat, et on ne sait pas trop ce que la fillette - jeune fille aujourd'hui - est devenue. "Je reste fasciné par la débauche de moyens et d’énergie qui ont été utilisés pour étouffer l’affaire Kamal", disait son avocat, Me Grattirola, que les magistrats niçois étaient parvenus à faire suspendre.

En 2001 toujours, le procureur Eric de Montgolfier soulevait un pan de la chape qui recouvre cette affaire : "Je n’ai pas de conviction sur le fait qu’il y ait ou non des magistrats pédophiles. Mais les anomalies de procédure ont mis de l’eau au moulin de ceux qui voulaient répandre ce genre de rumeurs. Un avocat s’est vu intimer l’ordre de se dessaisir d’un dossier parce qu’il impliquait un magistrat. Un plaignant a été désigné comme suspect. Des accusés ont été traités comme des victimes. Une déchéance d’autorité parentale [celle du père] a été décidée dans des conditions étonnantes. Ce dossier est ce qu’il y a de plus exemplaire dans ce qu’on a pu appeler les dysfonctionnements au sein du tribunal de Nice". Et d'ajouter : "Il faut que nous sachions : y a-t-il oui ou non des pédophiles au sein du tribunal de Nice ?", mais il en est resté là. Depuis, rien.

Le juge Renard a bien été jugé et condamné par la 17e chambre du Tribunal correctionnel de Paris en 2006, mais juste pour violation du secret professionnel dans une autre affaire impliquant sa loge maçonnique, la GLNF. Une mise à la retraite anticipée en 2004, suivie de 5.000 euros d'amende, ce n'est pas cher payé pour une pareille raclure, impliquée dans moult affaires du milieu niçois. Et une retraite de doyen des juges, ça lui permet de passer ses vacances en Thaïlande peinard.

DaumierLaCourDAppel.jpgHonoré Daumier, Les gens de justice
Lithographies parues dans Le Charivari entre 1845 et 1848
 
L'affaire Kamal n'est pas la seule de ce genre que la magistrature aura tout fait pour étouffer. En août 1994, de retour d'un week-end chez leur père, le petit P., 5 ans, et sa sœur M., 8 ans, présentent un comportement étrange qui, pour tout observateur un peu averti en psychologie, ne laisse pas de doute sur ce qu'ils viennent de subir. Le garçonnet involue et se met à ramper comme un bébé. Sa sœur court s'enfermer dans la salle de bain et passe des heures à se laver et se relaver... Suivront cauchemars, crises de larmes et autres troubles. La fillette refuse dès lors catégoriquement de retourner chez son père. Son frère, trop jeune, n'a pas encore cette force. Mais chaque fois qu'il rentre de ces "week-ends diaboliques", comme les appelle un de leurs bourreaux, son corps est couvert de bleus. Peu à peu, les enfants parviennent à parler. Leurs témoignages font froid dans le dos, à défaut d'émouvoir la justice qui, comme on verra, n'en a cure. Un reportage a été consacré à l'affaire sur France 3, en vain pour l'instant, "Viols d'enfants : la fin du silence ?" (Envoyé spécial, mars 1999), que l'on peut revoir ici :
http://www.dailymotion.com/video/xxhsj_reportage-complet
.

Les enfants décrivent des viols collectifs, des simulations de mutilation et d'exécution (sur eux-mêmes) et des meurtres effectifs (sur de petits maghrébins), des mains coupées dans des bocaux, des têtes décapitées plantées sur des piques servant de torchères, et tout un cérémonial costumé mélangeant ésotérisme, soucoupisme et inversion des symboles chrétiens, autrement dit satanisme... qui n'est pas sans rappeler le salmigondis de doctrines des francs-maçons. Le père, un ostéopathe parisien, et son avocate, Me Monique Smadja-Epstein, que je préfère ne pas qualifier, prétendent que tout ça c'est la lecture de Tintin ! On entend tout de même le parâtre avouer à mots à peine couverts : "Je pense avoir une personnalité complexe..., fascinée par le sordide..., par la puissance de ça... Je deviens échauffé quand je parle de ça... Ce qu'il est possible de faire avec un enfant, j'en sais quelque chose." Et plus loin : "L'inceste est une pulsion qui remue chacun de nous-mêmes". (sic)

Et que fait la justice ? Eh bien la commissaire divisionnaire Nicole Tricard, qui dirige la Brigade de protection des mineurs de Paris, a mieux à faire que d'ordonner des filatures. Le parâtre est opportunément informé de sa mise sur écoute. Et la juge d'instruction... Ah, la juge d'instruction ! Son nom n'est pas donné dans le reportage, mais ce doit être Marie-Paule Moracchini, 1ère juge d'instruction au tribunal de Paris, déjà célèbre pour sa prestation dans l'affaire de l'assassinat du juge Borrel et pour avoir fait durer 17 (dix-sept) ans l'instruction d'une plainte pour escroquerie et exercice illégal de la médecine visant la Scientologie. Dans cette dernière, elle a perdu, dit-elle, plusieurs liasses du dossier que la chambre d'accusation lui demandait de transmettre et, au mépris du code de procédure pénale, prétend n'en avoir conservé aucun double...

L'instruction qui nous occupe ici aura été du même acabit. Sous prétexte d'une reconstitution des faits, la jugesse convoque la petite M.  dans son bureau, sans avocat. Là, elle force la fillette à s'agenouiller devant son parâtre et à mimer une fellation... Sans commentaire. Ce ne sont pas les aberrations de procédure qui ont manqué. Ainsi en mars 1997, le père est inculpé de viol sur mineurs, mais un mois plus tard la justice l'autorise à reprendre ses enfants. En avril 1998, nouvelle confrontation devant la juge. L'avocate qui défend les enfants n'est pas conviée, mais à sa place entre en scène Me Patricia Guertzon-Blimbaum, du barreau de Paris, qui, pour tout conseil, va suggérer à M. de la boucler !

Daumier9.jpgMaître Chapotard lisant dans un journal judiciaire l'éloge de lui-même par lui-même

Une autre affaire, qui a surgi en 1997, concerne une petite alsacienne de 4 ans, S., que ses père, grand-père et grand-mère indignes conduisaient régulièrement à Paris pour des soirées du même genre que celles évoquées ci-dessus, et non seulement du même genre, mais sans doute les mêmes qu'ont vécu P. et M. puisque les lieux décrits se sont révélés identiques et que les enfants ont depuis reconnu sur photos leurs abuseurs respectifs. S. dessine elle-aussi des meurtres d'enfants ("Ils ont tué Marguerite") et a une peur panique de tout ce qui ressemble à un homme... 6 mai 1999 : Le palais de justice de Paris refuse de lier les deux affaires.

Pire. La garde de ses deux fillettes est retirée à la mère de S. Elles se sont depuis réfugiées à l'étranger. Même chose pour la mère de P. et M. : contrainte par la justice de confier à nouveau ses enfants pour des week-ends pédophiles, elle a préféré quitter la France. Cela, c'était il y a sept ans. Et depuis, rien.

Daumier10.jpgVous avez perdu votre Procès...

On peut rapprocher l'inertie, pour ne pas dire la forfaiture, dont la justice a fait montre dans ces affaires, d'autres faits. Par exemple, le maintien dans ses fonctions du juge Philippe Zamour, pourtant surpris à se masturber en pleine audience au tribunal d'Angoulême. Ou encore le juge d'application des peines de Colmar Alain Hahn qui, en 2003 et 2004 successivement, malgré l’avis formel des experts psychiatres, avait fait libérer les violeurs et tueurs multi-récidivistes Patrick Gateau et Pierre Bodein, pour leur permettre de violer et éventrer à leur guise. Sarközy avait promis des sanctions. On attend toujours.

Cas isolés ? Que dire pourtant du témoignage des enfants du juge Pierre Roche, dont le père, une parfaite crapule, entre autres crimes et dépravations, se plaisait à brûler à la cigarette une prostituée qui s'avère être le principal témoin de l'affaire Alègre à Toulouse ? Avant d'être assassiné, ledit juge n'avait-il pas évoqué sa propre participation à des viols et sacrifices d'enfants... Cf.  http://www.dailymotion.com/video/xoxv6_magistrat-assassine.
C'est tellement énorme qu'on préfère ne pas y croire. Mais, dira-t-on, le risque d'erreur judiciaire... Outreau, tout ça.

Outreau, parlons-en. Voici un juge, Fabrice Burgaud, qui s'acoquine avec une incestueuse mythomane pour l'inciter à mouiller le plus de monde possible. Voici un juge qui, dans le cadre de cette affaire de pédophilie d'Outreau, fait arrêter et incarcérer des personnes qui n'habitent pas Outreau, n'y ont jamais mis les pieds, n'ont pas été nommées par les enfants, ni même par la mythomane en question et ont tous les alibis du monde, comme l'huissier de Samer en Pas-de-Calais et son épouse. Pourquoi ? Excès de zèle ? Certainement pas. Pour qu'il y ait du zèle, il faudrait au moins un soupçon de début de commencement de preuve à charge. Ce n'était pas le cas. Alors ? Souvenez-vous. En 2001, on est en pleine affaire Dutroux en Belgique et la question de réseaux pédophiles est sur la place publique. C'est ce qu'on dit pour excuser le juge. Cela n'excuse rien ; ça l'accable. Pourquoi mettre en prison sous l'accusation de pédophilie des gens que l'on sait innocents ? Pourquoi après ce premier scandale médiatique, les innocenter avec fracas, tambours, trompettes, grands discours et séances cathartiques télévisées, quand on sait la justice d'ordinaire si peu encline à avouer ses fautes les plus criantes ? Pourquoi, sinon pour paralyser et terrifier le simple quidam à l'idée qu'il aurait pu être l'un de ces innocents salis, jetés au cachot... Mais après tout cela, a-t-on réformé la justice ? L'a-t-on purgée de tous ses juges véreux ? Non. Alors, de quelle souris a finalement accouché cette montagne ? Je n'ai même pas vu de souris, juste la réaffirmation que les juges, quoiqu'ils fassent, sont au-dessus des lois.

Si la Rachida veut faire tomber des têtes, qu'elle ne s'en prive pas !

Daumier11.jpgGrand escalier du Palais de justice
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10 novembre 2007 6 10 /11 /novembre /2007 20:17
Des sept émirats qui composent les Emirats arabes unis, Dubaï est sans doute celui qui fait le plus de réclame pour attirer les Occidentaux. Les réserves de pétrole à l'origine de leur fortune arrivant à épuisement (seulement 5% du PIB aujourd'hui), les Emiratis ont en effet décidé d'investir massivement dans le tourisme. Après tout, ils ont le soleil (50°C à l'ombre en été), les plages (mais il est plus que recommandé d'éviter le dénudé...) et la mer (avec requins). De quoi transformer tout ça en vrai paradis à touristes, en paradis du consumérisme surtout, puisque le but est de vous délester un maximum de vos sous-sous. Alors, comme ils ont les moyens, ils ne lésinent pas. C'est ainsi qu'en quelques années, on a vu surgir des sables aéroports, autoroutes, métro, centre commerciaux, parcs d'attractions et parcs aquatiques, pistes de ski (!), marinas, hôtels et palaces, pour transporter, distraire et loger les futurs hôtes, et tant pis pour le développement durable ! Mais il faut croire que ça marche : 5 millions de touristes l'an en 2003, près de 10 aujourd'hui et 15 millions attendus en 2010... Dubaï est donc bien parti pour devenir le premier centre mondial du luxe et une des premières destinations au monde pour le tourisme familial, selon l'ambition affichée.

Le gigantisme et le futurisme des grands travaux de l'émirat ont eu tôt fait d'attirer l'attention et d'asseoir sa réputation toute nouvelle de lieu de vacances désirable. Pensez donc : des gratte-ciel en plein désert ! Seulement voilà, comme tous les émirats du Golfe persique, Dubaï connaît un système de discrimination totale : les Emiratis jouissent de tous les privilèges, les étrangers... n'ont aucun droit ! Cela vaut pour les ouvriers pakistanais, indiens, chinois, philippins… employés à construire ce nouvel Eldorado dans des conditions inhumaines, main d'œuvre esclave souvent renvoyée chez elle sans salaire..., mais aussi, on le sait moins, pour le nigaud d'Occidental. Exemple : Vous êtes dans un taxi. Un fils de Chioukh (le nom que l'on donne aux Emiratis de bonne famille à qui tout est permis) passe par là. Tout d'un coup, le Chioukh décide qu'il est pressé, ou peut-être ne l'est-il pas, mais cela n'y change rien. Il hèle le taxi qui aussitôt obtempère, s'arrête, vous fait descendre, et lui de prendre votre place. L'expérience vous tente ? Allez à Dubaï !
Dub.jpgLes zizis flottants ou Dubaï Towers™
Projet de complexe commercial, résidentiel, hôtelier et de bureaux
dont l'achèvement est prévu pour 2010

Mais si ce n'était que ça... En 2003, une Marocaine de nationalité française de 39 ans, Touria Tiouli, en voyage d'affaires à Dubaï, était kidnappée par trois Chioukh en voiture, conduite dans le désert et violée. Voulant porter plainte, elle se rend au commissariat... et est incarcérée pour adultère ! (source : www.maroc-hebdo.press.ma). La presse française ne semble pas en avoir parlé. Il faut dire que les relations officielles avec les Emirats sont excellentes et fructueuses, dixit le Quai d'Orsay, et que le gouvernement français entend apporter une large contribution au développement du tourisme chez l'un de nos principaux concurrents en cette matière... Une nouvelle façon de délocaliser, je suppose. Cf. http://geopolis.over-blog.net/article-6450580.html. Pourtant le cas de Touria T. n'est pas isolé, loin de là. La même mésaventure sordide est arrivée à une hôtesse de l'air française, cf.  son témoignage ici : http://club-acacia.over-blog.com/article-13645637.html. Extraits :

"Ce qui m'est arrivé, est arrivé à beaucoup de femmes, mais les hommes ne sont pas épargnés. La loi ne protège pas les étrangers qui viennent en vacances ou qui habitent là-bas. Ces crimes sont commis par des locaux. Ils ont tous les droits et ils en abusent... Je sais de source sûre que les victimes sont de plus en plus nombreuses à Dubaï... Les ressortissants étrangers se taisent de peur des représailles... On peut être victime d'un viol ou d'un crime n'importe où. La différence c'est qu'il y a des pays qui condamnent ces crimes et d'autres non."

La jeune femme ajoute : "J'ai porté plainte et je me suis battue pendant quatre longs mois pour que les deux coupables soient jugés. Au lieu de cela, c'est moi qu'on a jugée, et eux s'en sont sortis comme si de rien n'était. Le consulat français n'a rien fait pour moi. Je n'ai eu droit à aucun soin médical, ni psychologique, la police m'a traitée comme un vulgaire déchet. Le consul m'a dit lui-même que je n'étais pas la première ni dernière, comme si c'était quelque chose de banal."

Mais le dernier cas signalé n'a pas pu être passé sous silence. Il s'agit de l'agression dont a été victime un jeune franco-suisse de 15 ans, Alexandre R., dont les parents vivaient expatriés à Dubaï. Le 14 juillet dernier, attiré par un de ses camarades de lycée dans un guet-apens, le malheureux a été conduit dans le désert (toujours la même méthode), violé par deux Emiratis et abandonné sur le bord d'une route. Depuis, ses parents se battent pour obtenir justice. Mais cela se passe à Dubaï, n'est-ce pas ? A Dubaï, où le crime de viol sur un individu de sexe masculin n’existe pas dans la loi. Dites, vous êtes sûrs de vouloir passer vos vacances dans les Emirats ?
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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 21:39
Je ne sais ce qui se passe, mais, depuis environ le mois de mai, on voit passer des avions dans le ciel de Paris et surtout on les entend, des avions qui traversent la ville de part en part et à faible altitude, notamment en plein nuit. Je croyais pourtant que le survol de la capitale était interdit aux avions de ligne. Et 2h du matin, cela ne semble pas une heure de circulation habituelle vers Roissy ou Orly... Alors, qu'est-ce ? Des avions militaires ? Des avions de ligne retardés attendant l'autorisation d'atterrir ? Des jets privés ? Ou Monsieur 206% qui s'agite (oui, son augmentation a encore augmenté) ? Non, pas des OVNI ! Je serai bien curieuse de le savoir. Et tant qu'à faire, vous, les coupables, ça vous ennuierait d'arrêter de faire trembler mes fenêtres et me réveiller à des heures pareilles ? Le lance-croquettes n'est pas loin !
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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 00:08
Géopolis ne colle pas à l'actualité ; Géopolis précède l'actualité ! Ici :
http://geopolis.over-blog.net/article-5254281.html

Ce que nous réserve le chaudron pakistanais, on préfère ne pas trop savoir, mais ça mijote : 160 millions d'habitants, sans compter ceux qui s'installent à Londres, la bombe atomique, l'Islam virulent, des attentats toutes les semaines et une dictature sympa comme les aiment nos dirigeants. On ne va quand même pas demander à George W. Bush et consorts de dire du mal d'un pays auquel ils ont peu ou prou fourni la bombe, un "pays ami" engagé dans "la lutte contre le terrorisme"... En attendant, la tentative des USA pour réconcilier le général-président Pervez Musharraf avec l'ancien premier ministre Benazir Bhutto, beaucoup plus avenante, n'aura pas fait long feu. L'état d'urgence décrété le 3 novembre 2007 a été l'occasion de faire arrêter des milliers de sympathisants du PPP (Parti du peuple pakistanais), le parti que Madame Bhutto a hérité de son père, le nationaliste Zulfikar Ali Bhutto, exécuté en 1979 à la suite d'un coup d'Etat militaire... Pour faire bonne mesure, quelques islamistes ont aussi été mis sous les verrous, mais pas ceux des services secrets pakistanais qui opèrent sur la frontière afghane pour soutenir les Talibans. Il ne faut quand même pas exagérer ! Bref, tout va bien. Le général tient encore le pays, sa réélection douteuse n'est plus remise en cause et les USA, même s'ils ne savent plus sur quel pied danser, sont obligés d'applaudir.
Pak.jpgLe général Musharraf annonçant l'état d'urgence
Il n'a pas l'air d'aller bien : il est tout vert !
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4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 14:34
Après cet intermède géorgique, revenons aux nouvelles géorgiennes. Comme déjà dit ici :
http://geopolis.over-blog.net/article-13213421.html et là :
http://geopolis.over-blog.net/article-4255629.html
,
tout n'est pas rose chez les amis de Sarközy. Le mouvement de protestation contre la dictature démocratique prend de l'ampleur. Vendredi 2 et samedi 3 novembre, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés devant le parlement de Tbilissi pour exiger la démission du président Mikheïl Saakachvili.

Georg1.jpg
"Saakachvili s’est comporté d’une telle façon que nous exigeons désormais une Géorgie sans Saakachvili. Démissionne !", déclare Davit Berdzenichvili, un opposant jusqu'ici considéré comme modéré. S'inspirant à rebours de la "révolution douce" qui, avec l'aide des USA, avait porté l'impétrant au pouvoir il y a 4 ans (novembre 2003), une partie des manifestants tient la place du parlement jour et nuit (mais cette fois, pas de tentes US...) et il est question d'une grève générale. Devant ce nouveau raté de leur politique, Daniel Fried, secrétaire d'Etat américain adjoint, et Marc Perrin de Brichambaut, secrétaire général de l'OSCE, ont soudain senti le besoin urgent de rencontrer des chefs de file du mouvement...

L’opposition dénonce la bonne réputation internationale du président qui dissimule la situation réelle du pays : répression, instrumentalisation de la justice et fossé grandissant entre riches et pauvres. "Saakachvili est un menteur. Il a trahi les attentes du peuple. Nous n’avons pas de libertés", remarque une jeune manifestante.

Georg2.jpg
Outre Berdzenichvili, du Parti républicain, les manifestations ont réuni des membres du nouveau Mouvement pour une Géorgie unie d'Irakli Okrouachvili et plusieurs figures de l'opposition comme le député Levan Gatchetchiladzé, Salomé Zourabichvili, ancienne ministre des Affaires étrangères, et Konstantine Gamsakhourdia - ces deux derniers partisans d'une restauration de la monarchie, dont l'idée fait son chemin, - ainsi que le milliardaire géorgien Badri Patarkatsichvili.

Ecœurés par leur président, les Georgiens n'en veulent plus du tout : "Nous n’avons qu’une requête. Que la Géorgie soit sans président !", avait lancé au début du rassemblement Koka Gounsadzé, de Géorgie unie. "Nous, la plupart des partis d’oppositions, croyons que nous devrions avoir une forme de gouvernement parlementaire, et sa forme parfaite est la monarchie constitutionnelle", déclarait déjà le 8 octobre un député du Parti Conservateur, Zviad Dzidzigouri.

Georg3.jpgLe drapeau blanc aux cinq croix, repris de la Géorgie médiévale
Photos armenews

Avis aux présidents qui se croient tout permis : le peuple qui les a élu peut un jour sans crier gare les foutre dehors, et pas besoin d'attendre les prochaines élections pour ça. N'est-ce pas Monsieur 140% ?
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3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 21:43
La Moldavie, c'est bien joli !Moldavie-copie-1.jpgLa campagne moldave (Roumanie)

Bucovine.jpgMaison peinte de Bucovine
(Je ne sais plus d'où viennent les photos !)
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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 00:08
L'ONG française Arche de Zoé, récemment mise en cause dans une tentative d'enlèvement et de trafic d'enfants tchadiens, invoque pour justifier ses agissements la situation du Darfour. Un article du journaliste belge Tony Busselen de septembre 2007 sur le site du journal alternatif Le Grand Soir (tout un programme !) éclaire les dessous de l'opération Darfour dans laquelle le gouvernement français veut nous lancer. Son titre : "Force d’intervention au Darfour : les Etats-Unis et la France se disputent la direction des opérations au détriment de l’Union africaine". En voici de larges extraits un peu remaniés.
Cf. http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=5436

CarteTchad.jpg
Depuis pas mal de temps, le Darfour, la partie occidentale du Soudan, est à feu et à sang. Le 17 juin 2007, le gouvernement soudanais a accepté l’intervention de troupes de l’Onu et de l’Union africaine afin de protéger la population locale. Que se passe-t-il exactement et quel est l’enjeu du conflit ? Y a-t-il un génocide en cours ?

Le Soudan divisé

La guerre civile déchire le Soudan depuis l’indépendance. Le pays est divisé en trois parties : Nord, Sud et Ouest, une division élaborée par le colonisateur britannique. A la fin du 19e siècle, les Britanniques ont mené au Soudan la politique du « diviser pour mieux régner ». Le Nord du pays a été séparé du Sud. Les deux parties ont été soumises à des types de gestion très différents.

Le Nord a été dirigé à partir du Caire, la capitale de l’Egypte. L’islam et la langue arabe ont été autorisés et de nombreux jeunes Soudanais qui ont étudié dans les universités égyptiennes ont reçu des responsabilités au sein d’un appareil d’État fortement centralisé, avec Khartoum comme capitale.

Le Sud a été dirigé à partir de Nairobi, au Kenya. Ici, l’islam et la langue arabe ont été interdits et le pays a été soumis à une domination typiquement coloniale. Des fonctionnaires britanniques avaient tout à dire dans des petites provinces autonomes.

L’Ouest, la région du Darfour, forme depuis le 12e siècle un État séparé et ce n’est qu’en 1916 que les Britanniques l’ont définitivement rattaché au Soudan. Depuis lors, le Darfour fournit nombre de cadres à l’appareil d’État central de Khartoum.

Dans les années qui ont précédé l’indépendance (1956), les Britanniques a voulu empêcher que le Nord adhère à la politique anticoloniale du président égyptien Nasser (venu au pouvoir en 1953). C’est pourquoi l’élite du Sud a été mobilisée contre le Nord, qui « opprime le Sud et le maintient dans l’arriération ». C’est ainsi que la guerre civile a éclaté dès 1955, un an avant l’indépendance. Dans les années 80 et 90, les rebelles du Sud ont reçu le soutien des États-Unis. En dehors d’une brève période de paix relative dans les années 80, cette guerre civile s’est poursuivie jusqu’en... janvier 2005. Son bilan : 2 millions de morts. L’accord de paix entre le Nord et le Sud prévoit une période de transition dans laquelle le Nord et le Sud constitueront une fédération. En 2011, par la voie d’un référendum, le Sud pourra s’exprimer à propos d’une éventuelle scission avec le Nord.

En 2003, une nouvelle guerre civile a éclaté dans le Darfour occidental.

A l'origine du conflit

Le Darfour fournit des hauts fonctionnaires et des officiers supérieurs à l’État central, à Khartoum. Mais la région en soi stagne depuis des années dans le sous-développement. Au grand dam de la bourgeoisie locale.

En 2001, Hussein al Turabi, natif du Darfour mais idéologue principal du régime de Khartoum, est jeté en prison pour avoir critiqué le régime. Dans les pourparlers de paix entre le Nord et le Sud, on ne tient absolument aucun compte du Darfour. Ce fait provoque au sein de l’élite originaire de la région deux mouvements rebelles : le SLM (Mouvement de Libération du Soudan) et le JEM (Mouvement pour la Justice et l’Egalité). Le SLM est un mouvement non religieux qui a reçu le soutien des mécontents de la SPLA (Sudanese People’s Liberation Army), l’organisation qui, depuis 1982, menait une guerre de guérilla dans le Sud avec le soutien des États-Unis. Le JEM est un mouvement islamiste sous l’influence du fondamentaliste Hassan Al-Turabi, un ancien idéologue du gouvernement central de Khartoum, tombé en disgrâce. En février et avril 2003, ils lancent leurs premières opérations militaires sanglantes.

Mais il y a une autre cause à la guerre au Darfour : le changement des conditions climatiques. « Selon des statistiques des Nations unies, les pluies y ont diminué de 40 % depuis le début des années 80 », déclare le secrétaire général de l’Onu, Ban-Ki-Moon. « Auparavant, les nomades vivaient en paix avec les paysans. Mais, à mesure que les pluies ont diminué, les paysans ont protégé leurs terres en ne permettant plus leur destruction par les troupeaux des nomades. En 2003, c’est ce qui a déclenché la tragédie d’aujourd’hui. » (The Washington Post, 17 juin 2007)

Au lieu de s’attaquer aux causes des problèmes, le gouvernement central de Khartoum a armé le groupe de population le plus faible, à savoir les nomades et les a opposés aux mouvements rebelles SLM et JEM. Ces groupes constituent les tristement célèbres Janjaweed qui, fréquemment soutenus par l’armée soudanaise, attaquent et terrorisent les villages rattachés au SLM ou au JEM. De la sorte, toute la région n’a pas tardé à être plongée dans une spirale de violence.

Depuis le début de la guerre au Darfour en 2003, 200.000 personnes ont perdu la vie et 2,5 millions d’autres cherchent à survivre dans des camps de réfugiés.

Le génocide en question

Le Collectif Urgence Darfour en France et Save Darfur aux USA demandent que l’Occident mette un terme à ce qu’ils appellent le génocide du Darfour. Tout le monde est loin d’être d’accord.

Le Collectif Urgence Darfour (dont l’actuel ministre des Affaires étrangères du gouvernement Sarkozy, Kouchner, a été l’un des pionniers) et Save Darfur disent également que la Chine, en tant qu’important partenaire commercial de Khartoum, est co-responsable du génocide.

Durant la campagne électorale française, Urgence Darfour est même parvenu à faire signer à des candidats à la présidence - dont Bayrou et Ségolène Royal - une déclaration dans laquelle ils promettaient, une fois à la présidence, de boycotter les jeux olympiques de Pékin en 2008, si la Chine « continuait à refuser de forcer le gouvernement soudanais à mettre un terme au génocide ».

Mais les organisations humanitaires qui sont actives au Darfour même ne sont absolument pas d’accord avec ce point de vue. Ronnie Brauman, ancien président de la grande organisation humanitaire Médecins du monde (fondée par Kouchner) a donné le 10 juin 2007 une interview au journal français Le Journal du Dimanche. Brauman insiste sur le fait que la guerre civile a dépassé son point culminant depuis 2005. « Depuis 2005, nous connaissons un régime de violence absolument différent, avec un chiffre de mortalité qui est passé de 10.000 morts par mois à 200. Dans ces 200, il y a un très grand nombre d’hommes armés, mais guère de civils non armés, comme on le prétend trop souvent. » Et d’ajouter : « Les groupes religieux de la droite chrétienne ainsi que des mouvements évangélistes américains constituent un lobby puissant qui exigent que les États-Unis mènent une politique plus volontariste. Ils étaient d’ailleurs derrière le gouvernement américain aussi lorsque celui-ci défendait le Sud du Soudan (chrétien et animiste). Ils continuent. C’est une idéologie de l’ingérence qui estime que les grandes puissances occidentales ont pour tâche de faire régner l’ordre dans le monde entier. Tous ceux qui voudraient que la France intervienne au Soudan étaient en leur temps partisans également d’une invasion de l’Irak. Visiblement, ça les laisse totalement froids que cette invasion ait provoqué depuis des milliers de morts. » Et de conclure : « Boycotter les jeux de 2008 à Pékin ? Politiquement, cette menace est ridicule et très discutable moralement. Ici, ce sont des Soudanais qui tuent d’autres Soudanais et les Chinois n’y sont strictement pour rien. Quand on entend aujourd’hui des gens comme Bernard Kouchner s’en prendre aux Chinois en Afrique comme étant des gens qui ne pensent qu’au commerce et au profit... »

Aucune organisation humanitaire sur le terrain ne soutient le Collectif Urgence Darfour. Bradol, le président de Médecins Sans Frontières France (MSF, la principale organisation humanitaire active dans les camps de réfugiés) proteste contre la campagne d’Urgence Darfour : « Le collectif défend une cause politique : il veut mettre le gouvernement soudanais au pas en le menaçant de guerre. Les responsables d’Urgence Darfour jouent un jeu hypocrite, ils prétendent parler au nom des organisations humanitaires, alors que pas une seule de ces organisations sur le terrain ne les soutient. » Le président de MSF souligne le fait qu’une intervention militaire compromettrait l’approvisionnement en nourriture, eau potable et soins médicaux de plus d’un million de personnes. MSF y participe aussi. Après les interventions militaires en Irak et en Afghanistan, ce scénario pourrait « déclencher un bain de sang, vu la situation géostratégique du Soudan. » (AFP, 23 mars 2007)

Conclusion : aujourd’hui, en 2007, nous ne pouvons pas parler au Darfour de génocide (c’est-à-dire de liquidation systématique d’un peuple bien défini à partir de convictions racistes), mais bien d’une guerre civile qui est atroce, soit, mais dont la violence et l’intensité ont fortement régressé depuis 2005. L’entêtement avec lequel les responsables d’Urgence Darfour et de Save Darfur manipulent le terme de génocide a trait au fait que le Conseil de sécurité de l’Onu est obligé d’intervenir militairement en cas de génocide. Et, manifestement, une telle intervention aurait de tout autres buts que la protection du peuple du Darfour.

Buts de guerre

Les USA sont plus attirés par le sous-sol que par la surface. Le saviez-vous ? Le Soudan produit du pétrole. Et les meilleures réserves se situent... à la frontière du Darfour et dans le Sud, précisément là où sévit la guerre civile.

Pour les USA, l’Afrique représente de plus en plus une source alternative d’importation de pétrole. D’après la revue américaine The New Statesman, d’ici 10 ans, les importations américaines depuis l’Afrique dépasseront celles de tout le Moyen-Orient et entre 25 et 35% des importations pétrolières viendront de ce continent. Des sociétés pétrolières occidentales comme Exxon Mobil, Chevron, Total y prévoient des investissements pour des dizaines de milliards de dollars (The New Statesman, 20 juin 2007). Et, en Afrique, le Soudan joue un rôle important, sur ce plan.

En 1989, en raison de la guerre alors sans perspective, la société pétrolière américaine Chevron a vendu ses énormes concessions dans le Sud du Soudan. Dix ans plus tard, en 1999, le gouvernement soudanais a refilé ces concessions à une société chinoise. Avec une demande en pétrole qui grimpe chaque année de 30%, la Chine est devenue en 2006 le second importateur de pétrole soudanais après les USA.

Ces 8 dernières années, la Chine a investi plus de 15 milliards de dollars dans le pays et elle prend à son compte aujourd’hui jusque 85% de l’exportation de pétrole du Soudan. D’autres pays aussi, comme l’Inde, la Malaisie et des pays arabes sont actifs dans le pétrole soudanais.

L’idée que l’économie chinoise ne s’approvisionnerait plus auprès des grandes compagnies pétrolières occidentales, mais aurait directement accès au pétrole soudanais, est inacceptable aux yeux des USA et de la France. Patrick Smith, correspondant de la revue britannique Africa Confidential, dit : « C’est comme si nous retournions à l’époque de la guerre froide, au cours de laquelle les USA soutenaient une fraction politique contre une autre parce que son profil politique concordait avec leurs intérêts. » Aussi, en permettant la sécession du Sud-Soudan et en installant un protectorat occidental au Darfour, les USA veulent-ils bloquer la montée des importateurs de pétrole asiatiques. Et remettre eux-mêmes le grappin sur les principales réserves pétrolières du pays.

Une force d'intervention

Pour pacifier la région du Darfour, l’Onu et l’Union africaine veulent une force d’intervention mixte, dirigée par un général africain. Les Etats-Unis et la France veulent la diriger eux-mêmes. Le 12 juin [2007], une délégation du Conseil de sécurité de l’Onu a obtenu l’accord du gouvernement soudanais pour déployer au Darfour une force mixte d’intervention de 20 000 hommes de l’Union africaine (UA) et des Nations unies.

Cette force d’intervention remplace celle de l’UA. Le Darfour est grand comme la France. Les 7.000 hommes de l’UA n’étaient pas en mesure d’assurer la stabilité et le calme et le gouvernement de Khartoum refusait toute extension en disant que les USA ne se sont jamais cachés de vouloir mettre une grande partie du Soudan sous tutelle internationale. Après l’accord, l’ambassadeur de l’Afrique du Sud aux Nations unies, qui dirigeait les négociations, a fait savoir que la Chine, le Pakistan et l’Inde étaient disposés à fournir des troupes et que cette troupe mixte d’intervention serait placée sous les ordres d’un général africain.

Mais, aux Etats-Unis, le secrétaire d’État adjoint pour l’Afrique, Jendayi Frazer, n’est pas content. Depuis février 2006, tant le Congrès américain que le président Bush répètent qu’ils veulent une force d’intervention sous la direction de l’Otan. Frazer a dès lors immédiatement déclaré qu’il n’envisage aucunement de lever les sanctions américaines contre le Soudan. Entre-temps, le nouveau gouvernement français du président Sarkozy a fait savoir qu’il a l’intention de jouer un rôle prépondérant dans la région. Le 25 juin, Kouchner, le nouveau ministre français des Affaires étrangères, a organisé une conférence internationale sur le Darfour à Paris. Une vingtaine de pays y étaient invités, mais aucun pays africain, pas plus que l’Union africaine, n’ont répondu à l’invitation. La presse a surtout retenu le langage musclé de la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice et de Sarkozy contre Khartoum...
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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 12:40
Vous comprenez, il faut absolument les aider ces noirs.

- Et pourquoi, s'il vous plaît ?

Mais parce qu'ils sont tout noirs, les pauvres.


La tradition, la solidarité nationale et la plus élémentaire prudence auraient voulu que les autorités françaises évitent de débiner des concitoyens en difficulté à l'étranger. Cela s'était même appliqué à un certain Zacarias Moussaoui, terroriste raté du 11 septembre, qui n'a de français que les papiers, et a pourtant bénéficié de toute la sollicitude de nos gouvernants. Mais puisque le président Sarközy lui-même s'est empressé de lacher les zozos de l'Arche comme des pommes de terre chaudes... je ne vais pas me gêner !

L'ONG Arche de Zoé se proposait donc de faire venir en France "les enfants du Darfour", estimés à 2 millions nous dit-on, parce que ces malheureux orphelins vont mourir dans les mois qui viennent (pensez, c'est horrible, dans quelques mois ils seront morts, disait leur réclame !), si les gentils bobos blancs n'interviennent pas pour les sauver. En matière d'enfants du Darfour, les imbéciles généreux qui n'ont jamais mis les pieds dans cette province soudanaise, sont allés chercher des petits tchadiens en bonne santé, qui ont père et mère et n'ont rien demandé. Personne d'ailleurs ne leur a rien demandé à ces zozos, sauf peut-être la CIA, puisque cet intérêt subit pour le Darfour est exactement dans la ligne de la politique US... On trouve d'ailleurs sur leur site (http://www.archedezoe.fr/) une tirade contre les méchants Chinois qui s'approvisionnent en pétrole du Soudan. Quelle honte ! Ce ne sont pas nos amis américains qui feraient ça !

"La Chine, premier partenaire officiel du régime de Khartoum, joue de son droit de veto pour protéger le Soudan des sanctions internationales et ainsi protéger ses propres approvisionnements en pétrole soudanais et vendre en retour (légalement ou non) autant d’armes que possible à son partenaire sanguinaire. La Chine est dans les faits un véritable complice des crimes contre l’humanité commis au Darfour." (ce n'est pas moi qui souligne !)

Les bons sentiments dont dégouline Eric Breteau, pompier volontaire et fondateur de l'Arche en 2005, sont surtout dans la droite ligne des alarmes compassionnelles de la presse et des Kouchner and co. qui, au lieu de s'inquiéter de la situation du delta du Niger (http://geopolis.over-blog.net/article-7064660.html), de la dictature en Guinée équatoriale (http://geopolis.over-blog.net/article-1887701.html) ou des persécutions contre les blancs et les Ndébélés du Zimbabwe, pour s'en tenir à quelques exemples en Afrique, se sont entichés du conflit interethnique entre musulmans du Darfour, alors même que 20 années de guerre, d'esclavage et de persécution des chrétiens du Sud Soudan les avaient laissés assez indifférents.

Ecoutons plutôt Rony Brauman, co-fondateur et ancien président de Médecins sans frontières, hier 30 octobre sur RTL : "Des personnalités comme Bernard Kouchner et Bernard-Henri Levy, fortes de leur statut […], ont installé l’idée que les gens qui étaient là-bas étaient en sursis, et que ce qui les attendait immanquablement, c’était la mort". Et Brauman d'ajouter que, contrairement à leurs dires, il n'y a pas aujourd'hui au Soudan de guerre génocidaire en cours.

Il n'en demeure pas moins que, pour commencer, cette ONG particulièrement brouillonne avait entrepris d'importer en France quelque 10.000 enfants musulmans de moins de 5 ans pour les faire adopter, au mépris du fait que ce mode d'adoption est formellement proscrit par la Charia en vigueur dans la région. Et il s'est trouvé 200 familles de bobos français et belges pour se payer 4.500 euros le négrillon malheureux, qui sera tellement mieux chez nous que chez les sauvages.

Mais comme le trafic d'enfants, c'est un peu compliqué pour des amateurs, l'Arche de Zoé n'a finalement réussi à récolter qu'une centaine de petits noirs entre 1 et 10 ans, malgré les facilités données par les autorités françaises et la corruption des intermédiaires tchadiens, puisque plutôt que de débarquer au Soudan, ils avaient jugé plus prudent de s'installer au Tchad. Oubliés les millions d'enfants du Darfour menacés de mort imminente. Certes, il y a des camps de réfugiés soudanais au Tchad, mais la majeure partie pour ne pas dire la totalité des enfants kidnappés sont bel et bien tchadiens, ce qui tombe à pic pour le président Idriss Déby. Kidnappés ? Je ne crois pas que le mot soit trop fort quand on apprend que plusieurs ont été enlevés de leurs foyers alors que les parents étaient aux travaux des champs... "Ma mère est morte et mon père était aux champs, raconte Miriam, la plus âgée du groupe. J’étais avec ma petite sœur. Des Blancs nous ont proposé des sucreries pour les accompagner". Le président tchadien n'a pas tort : des pédophiles ne procèderaient pas autrement.

Bien sûr, il en rajoute une couche, Idriss Déby, mais il a un bon modèle : son voisin Kadhafi. La complète réussite de la prise d'otage des infirmières bulgares et du chantage à l'exécution orchestré par le président lybien (geopolis.over-blog.net/article-13150703.html) n'est certainement pas passée inaperçue dans la région. Il se trouve qu'Idriss Déby n'est pas favorable au déploiement de soldats français prévu dans son pays à partir de novembre prochain au prétexte de "sécuriser les réfugiés du Darfour". Voilà une bonne carte à jouer.

Finalement, c'est assez savoureux de voir une ONG minable planter la politique étrangère de Sarközy, alors même qu'ils partagent le même tropisme du Darfour. En attendant, les zozos de l'Arche de Zoé, arrêtés lundi sur le point d'embarquer le coke à l'aéroport d'Abéché, risquent 20 ans de travaux forcés.
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20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 18:36
Depuis 2004, la Géorgie est une démocratie. Un article de Courrier international n° 885 d'octobre 2007 montre les joies de ce nouveau régime salué par la "communauté internationale" et à quel point les Géorgiens en sont contents, ravis même (la situation n'a guère changé depuis ce que j'en disais déjà il y a un an :
http://geopolis.over-blog.net/article-4255629.html
).

Extraits : "Expulsions, confiscations, extorsions : ces termes sortis tout droit des archives des premières années du pouvoir soviétique font désormais partie du quotidien, alors que l'époque actuelle serait, selon le pouvoir géorgien, la plus démocratique que le pays ait jamais connue".

"Aujourd'hui, il est très facile d'expulser des gens d'un immeuble pour le 'privatiser' de force ; on n'a même pas besoin de la décision d'un tribunal, ni d'une disposition gouvernementale. A toute heure du jour et de la nuit (mais surtout la nuit), tout bâtiment sur lequel un haut fonctionnaire a jeté son dévolu peut voir débouler des hommes cagoulés (ou même à visage découvert) qui vont procéder à une évacuation d'urgence, sous n'importe quel prétexte (à la Maison des journalistes, en août dernier, ils ont simulé une alerte à la bombe et les journalistes se sont retrouvés à la rue du jour au lendemain)..."

Et ainsi de suite, pour peu que le bâtiment ait le malheur de plaire aux investisseurs, ou ses habitants celui de déplaire au président démocratique élu démocratiquement, le nommé Saakachvili. A Tbilissi, la capitale, on construit désormais des immeubles de luxe et des hôtels 5 étoiles à tours de bras, on ne sait trop pour qui, vu qu'une partie croissante de la population en est réduite à faire les poubelles.

Chômage et hausse des prix : "Les mendiants sont partout. Ils fouillent les poubelles, récoltent des restes de nourriture et les dévorent avidement sous les yeux des passants. 'Comment peut-on soutenir un pouvoir qui a conduit les gens à de telles extrémités ? Il n'y a jamais eu autant de pauvres du temps des communistes, ni du temps de Chevardnadzé', s'indigne un ancien professeur d'université au chômage."

Mais ouf, le luxe se porte bien : "Les rues du centre-ville ont été envahies de dizaines de boutiques françaises flambant neuves". Même si on y trouve plus de vendeurs que de chalands...

Et surtout il y a les fontaines. Oui, les fontaines à la construction desquelles le président démocratique consacre beaucoup d'argent et qu'il inaugure complaisamment. "Difficile de dire pourquoi les fontaines sont devenues si populaires sous la présidence de Saakachvili, mais la situation confine souvent à l'absurde." Les Géorgiens ont d'ailleurs surnommé leur président "Fontaine Ier”... Pourquoi les fontaines ? Demandez plutôt à Monsieur Jean Tibéri, maire du 5e arrondissement de Paris : c'est un spécialiste.

J'avais évoqué précédemment la pratique de la torture pour extorquer toutes sortes d'aveux des malheureux Géorgiens qui se hasardent à émettre une critique.  "Les gens sont jetés en prison sans procès, sans enquête, les arrestations sont mises en scène pour faire de bons shows télévisés. Nous avons peur de parler." Lors d'un rassemblement d'opposants, le 10 octobre, le principal slogan était d'ailleurs 'Je n'ai pas peur'... tandis que le ministre de l'Intérieur géorgien s'engageait non sans cynisme "à cesser de fabriquer des preuves de détention d'armes et de drogue".

Dernier exemple en date de cet esprit délicieusement démocratique qui souffle sur le pays, l'ancien ministre de la Défense, Irakli Okrouachvili, personnage au demeurant assez peu recommandable (cf. son portrait sur www.armenews.com/article.php3?id_article=32115), passé à l'opposition après un différent avec Fontaine Ier, a récemment dénoncé l'implication du président dans plusieurs assassinats. Arrêté illico (le 27 septembre 2007),  il vient d'être libéré contre une caution faramineuse de 4 millions d'euros. L'assaisonnement des détenus dans les prisons géorgiennes ne semble pas lui avoir réussi car le bouillant Okrouachvili, malgré la brièveté relative de son incarcération, ne serait plus que l'ombre de lui-même... Mais pendant ce temps, à la tribune de l'ONU, sa Majesté Fontaine Ier vante le bilan de son gouvernement en matière de démocratie. Puisqu'il suffit de le dire.

Est-ce que cela choque les gouvernants et les médias des "démocraties occidentales" ? Pas le moins du monde, semble-t-il. Saakachvili reste le gentil démocrate réformateur à qui on sert volontiers la pogne :

G--orgie.jpgDes amis intimes
Photo : www.diplomatie.gouv.fr
Selon des journalistes américains, Nicolas Sarkozy aurait avoué à son homologue et ami géorgien Mikheil Saakachvili ne plus exclure de se retrouver prochainement célibataire. C'est donc à l'agité du Caucase (ça c'est de moi) que notre président réserve les confidences sur sa situation matrimoniale... qui, au demeurant, n'est qu'un secret de Polichinelle et ne date pas d'aujourd'hui mais de 2005.

Curieusement, les journalistes occidentaux s'inquiètent infiniment moins du sort des opposants au régime géorgien que de celui des mafieux dans la Russie poutinienne. Eux qui sont si prolixe sur l'affaire de la journaliste Anna Mazépa, dite Anna Politkovskaïa, ne se soucient guère du sort de leurs homologues géorgiens, tel Chalva Ramichvili, co-fondateur de la chaîne de télévision indépendante 202, condamné le 29 mars 2006 à quatre ans de prison pour avoir voulu dénoncer la corruption du régime.

Que dire de la situation des écrivains, des professeurs d'université et des savants ? Le président Saakachvili, qui ne mâche jamais ses mots, a déclaré qu'il en avait déjà balancé une partie dans les toilettes et que les autres allaient suivre. Depuis, cette ancienne élite de la société s'est baptisée ainsi, les 'tcharetskhilni', littéralement "évacués par la chasse d'eau" (cf. Courrier international). Dire que nos merveilleux journalistes français s'étaient étranglés d'indignation quand Poutine avait vertement déclaré qu'il traquerait les terroristes jusque dans les chiottes. Quelle grossièreté, Messieurs, Dames ! Et là, rien.

Pourtant tout va bien : "En septembre 2007, les rapporteurs de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) ont salué le « progrès remarquable » de la Géorgie sur la voie des réformes depuis la révolution des roses, citant le pays comme exemple pour la région entière et au-delà. La semaine dernière, l’ONG Transparency International a annoncé que la Géorgie avait quitté le groupe de pays considérés comme ayant un problème de « corruption rampante », avec un score de 3.4 points sur un total de 10, une nette amélioration par rapport aux résultats des années précédentes. Ces résultats auront laissé toutefois beaucoup de géorgiens dubitatifs..." Cf. http://www.caucaz.com/home/breve_contenu.php?id=455

Serait-ce que la Géorgie est prête à rejoindre l'Union européenne ? On y pense. Les commissions de coopération du Parlement européen soulignent à propos de l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Géorgie « la nécessité de définir clairement une perspective européenne pour ces pays en n’excluant par conséquent pas la possibilité qu’ils deviennent ultérieurement candidats à l’adhésion à l’Union ». L'objectif est : « la pleine intégration de la Géorgie dans l’Union européenne ».

Ma foi, elle remplit déjà tous les critères. Depuis 2004, la Géorgie est une démocratie. Non ?

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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 21:42
Est-ce vraiment un hasard ? La Libye vient d'être élue membre du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle a été élue par l'assemblée générale dès le premier tour, de même que le Vietnam et le Burkina Faso, rejoints au deuxième tour de scrutin par la Croatie et le Costa Rica. L'élection se fait aux deux-tiers des votants, soit un minimum de 128 voix sur 192...

Bien joué, Monsieur Khadafi ! Ça valait quand même la peine de faire torturer des infirmières bulgares.

Kadhafi.jpgMouammar Kadhafi arborant son nouveau pin's africain

Il s'agit bien sûr des 5 nouveaux membres non permanents du Conseil pour les années 2008-2009, qui rejoignent les 5 membres permanents (USA*, Russie, Chine, Royaume-Uni, France) et les 5 autres membres non permanents élus pour 2007-2008 (Afrique du Sud, Belgique, Indonésie, Italie, Panama).

*http://geopolis.over-blog.net/article-3399117.html
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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 00:43
Avec la Corée du Nord ? Mais non, mais non. Avec l'Europe.

En avril dernier, la Corée du Sud et les USA signaient un accord de libre échange, malgré la violente opposition d'une grande partie de la population coréenne qu'avaient rassemblée des manifestations de grande ampleur. La chute des barrières douanières et la libéralisation des importations de viande bovine américaine condamnent pourtant directement l'agriculture coréenne... Et ce n'est qu'à grand peine que le gouvernement est parvenu à exclure le riz, base de l'alimentation du pays, de cet accord de dupes.

Selon Thomas Ollivier, correspondant de RFI à Séoul : "Les riziculteurs disposent donc d'un répit, mais leur disparition n’est plus qu’une question de temps. Et, même en excluant les répercussions sur les cultivateurs de riz, on estime que l’ouverture des frontières causera de 1 à 2 milliards de dollars de pertes dans le monde paysan, entraînant la suppression de 130.000 emplois. En comptant le riz, le manque à gagner monterait à plus de 7 milliards de dollars."

Pendant ce temps, George W. Bush, président des USA et grand partisan de ce genre de "libre échange" et de l'ouverture des marchés (des autres), se félicitait : "Cet accord génère de nouvelles chances pour les exportations des fermiers, des éleveurs, des producteurs, des pourvoyeurs de services américains".

L'Alliance contre le libre-échange avec les Etats-Unis, regroupant les divers mouvements de Corée qui refusent de sacrifier leur pays au nom du libéralisme économique et de la mondialisation, s'est reconstituée pour tenter de faire barrage à une nouvelle étape du processus : le libre échange avec l'Union européenne. Les négociations entreprises en mai avec Bruxelles ont repris cette semaine.

Les deux parties sont déjà d'accord pour abaisser de 95% leurs droits de douane respectifs sur les marchandises (le taux moyen sud-coréen est de 11,2% alors que celui de l'UE n'est que de 4,2%). La Corée du Sud cherche un plus large accès au marché européen pour ses pièces détachées automobiles et ses produits électroniques et textiles, l'UE un plus large accès au marché coréen pour ses automobiles et ses produits pharmaceutiques, chimiques et cosmétiques.

Les paysans coréens, tués par L'Oréal.

Cor--eUS.jpgContre le libre échange US (photo Reuters, avril 2007)

Cor--eUE.jpgContre le libre échange UE (photo BBC News, octobre 2007)
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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 15:37
J'avais fait la réclame ici même d'une petite entreprise française qui alliait écologie, commerce équitable et emplois en France, et qui marchait très bien, cf. http://geopolis.over-blog.net/article-4341927.html Mais voilà que je reçois hier le courrier que voici :

« Vous êtes nombreux à nous suivre depuis plus de deux ans et vous avez constaté que, désormais, les pulls n'étaient plus présents au sein de notre collection. En effet, notre fabricant de pulls français, subissant l'impact des délocalisations, a malheureusement cessé son activité, rendant ainsi impossibles le tricotage, la confection et les finitions nécessaires pour atteindre le rapport qualité / prix que nous offrions sur les pulls.

Le futur de Seyes et de notre projet de vie étaient donc compromis. Et suite à d'intenses discussions, de profondes remises en question, et toujours attachés à l'humble histoire de notre projet, nous avons décidé de continuer à faire vivre Seyes. Mais nous étions contraints de repenser nos produits afin de toujours soutenir l'industrie textile française en difficulté en collaborant avec un nouveau fabricant. L'association de nos savoir-faire permet aujourd'hui à Seyes de proposer une gamme de plus de 30 écharpes dont le style très actuel rappelle discrètement la collection 2006. Autres avantages : moins de couture, pas de tailles, un article plus rapide à fabriquer... ce qui fait de l'écharpe Seyes un accessoire luxueux accessible à tous.

C'est donc avec une nouvelle offre, une nouvelle identité, un nouveau logo, des nouveaux distributeurs mais avec une motivation inchangée que nous nous attacherons à faire de Seyes une marque toujours autant engagée qu'innovante. Et nous ne pouvons oublier de vous remercier pour votre fidélité depuis le lancement de Seyes. Les nombreux signes de soutien et de reconnaissance que nous avons reçu avec plaisir et fierté nous ont confirmé que vous nous accompagnerez à nouveau pour écrire cette nouvelle page.

Nous restons bien sûr à votre disposition pour répondre à vos questions.

Hervé Guétin & Stéphane Martin
Co-Fondateurs »

Dommage... Leurs pulls et cardigans étaient si bien. Moi qui comptais faire mes provisions pour l'hiver...

Restent les écharpes, très sympa aussi, et volontiers portées si j'en juge à celle que j'ai offerte à mon frère.
Voir ici : http://www.seyes.fr/boutique/index.cfm

La très perspicace Union européenne qui nous protège du Mal et des méchants - qu'elle en soit louée pour toujours - a judicieusement ouvert grand ses portes au textile chinois. Quelle riche idée ! Entre travail quasi esclave, cadences infernales, absence de droits et matières bas de gamme, la concurrence est tellement déloyale qu'il aura suffit de quelques années pour que toute l'industrie textile française s'effondre et que les industriels qui en avaient les moyens se barrent en Chine : travail quasi esclave, cadences infernales, absence de droits et matières bas de gamme, c'est tellement mieux. Et les Français, alors ? Licenciez-les tous !

Acheter chinois, bientôt nous n'aurons d'autre alternative. Et comme il faut bien se rendre à l'évidence qu'en dehors des soieries traditionnelles et de quelques cotonnades tissées par des populations non-Han, les vêtements "made in China" sont d'une qualité parfaitement merdique, eh bien nous nous vêtirons merdiquement. Et nous pourrons encore nous estimer heureux que les Chinois daignent nous habiller. Parce que le jour où il leur plaira de n'en plus rien faire... nous serons tout nus !
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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 00:10
Eh bien la nouvelle du jour, c'est que Che Guevara est mort. D'accord, ça fait 40 ans. Mais il faut bien rentabiliser un peu cette belle gueule de révolutionnaire ténébreux. Monsieur Tupa, sculpteur bolivien, a donc entrepris de lui faire sa statue, une statue de feraille, 6 mètres de haut et plus de 6 tonnes... une de plus, parce qu'il y en a déjà une tripotée du côté de La Havane (où le culte, il est vrai, est obligatoire), sans compter les tee-shirts, les briquets et toute la panoplie du néo-révolutionnaire rebelle.

Che2.jpg
Tupa dans son atelier (photo EPA via Al Jazeera)
Tu es sûr qu'il ne perd pas ses boulons ?

Voyons un peu. Tout n'était pas mauvais au départ chez le jeune Ernesto Rafael Guevara de la Serna. Né en Argentine en 1928, formé en médecine, il se montre sensible aux malheurs des pauvres gens, ce qui est bien, et croit trouver le remède chez Marx, ce qui l'est moins. Et voilà qu'à force de lire tout Marx, tout Lénine et compagnie, notre brave argentin s'est auto-endoctriné. Résultat : un révolutionnaire dogmatique jusqu'auboutiste, un pur, autrement dit sanglant. Bref, le type du caractère psychorigide chez qui l'idéologie est un aveuglement, mais cela donne si bonne conscience, n'est-ce pas ? A force de simplifier le réel, de le réduire à une lutte de damier, blancs ou noirs, on nie la complexité des sociétés humaines, on abolit toute nuance.

Donc, après avoir rallié Fidel Castro, participé activement à la révolution cubaine et au renversement de la dictature locale du président Batista en 1959,  le "Che" se fit fusilleur chef, pardon procureur d'un tribunal révolutionnaire aux jugements quelque peu expéditifs, puis inventa le goulag cubain, histoire de rééduquer les mal-pensants. C'est ainsi que des opposants à Batista se retrouvèrent parmi les victimes. D'autres, qui au départ n'étaient pas hostiles au changement de régime, durent fuir l'île en toute hâte pour échapper aux persécutions... Le Che n'est pas seul en cause, bien sûr, et c'est tout le système qu'il faut incriminer, sans parler du sale jeu de nos amis les Américains.

Mais tout de même... Paroles du Che : "J'appartiens, de par ma formation idéologique, à ceux qui croient que la solution des problèmes de ce monde est derrière ce que l'on appelle le rideau de fer." La Corée du Nord ? "Un modèle dont Cuba devrait s'inspirer." "Nous avons fusillé, nous fusillons et nous continuerons à fusiller tant que cela sera nécessaire. Notre lutte est une lutte à mort." De la rhétorique révolutionnaire classique, mais prononcée sans rire à la tribune des Nations Unies... (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Che_Guevara)

Cela, ceux qui veulent bien savoir le savent. Mais pourquoi cette popularité post mortem ? Cette icône communiste devenue sourire commercial ? Il y a plusieurs raisons sans doute. D'abord, la promotion dont le héros mort ou vif a bénéficié à Cuba même et auprès des sympathisants castristes, puisqu'il fait partie de la mythologie du régime. Il meurt le 9 octobre 1967, capturé et exécuté en Bolivie où il tentait sans grand succès de répandre la sédition. En mai 68, vous savez quoi. Donc les soixante-huitards en ont fait leur drapeau et comme ils sont presque tous devenus publicitaires ou journaleux..., sa gueule de révolutionnaire a été déclinée sur tout les supports. Et pas au bénéfice des bonnes œuvres !

Mais cela n'explique pas tout, et notamment sa popularité à travers toute l'Amérique latine. Je passe sur la pitrerie des sénateurs brésiliens qui ont prévu une session spéciale en son honneur le 23 octobre prochain, sans doute pour faire oublier l'énorme scandale de corruption dans lequel ils sont mouillés jusqu'au cou. Mais en Bolivie, au Vénézuela, au Guatemala, au Mexique, Che Guevara représente autre chose. Une sorte de bras d'honneur. Un défi à l'impérialisme US.

Che Guevara, antidote contre les gringos ? (effets non garantis)

Che1.jpgTerra y Sangre ou les reliques de San Ernesto de La Higuera :
flacons de sable de La Higuera (Vallegrande, Bolivie), lieu de l'exécution du guérillero,
vendus dans le petit musée local (photo Reuters)
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7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 16:35
Alors que nos sociétés se sont battues pour abolir l'esclavage et que beaucoup le croient aboli, l'esclavage moderne a représenté au cours de ces dix dernières années un trafic supérieur à celui de la traite des esclaves africains en quatre siècles, soit 30 millions de victimes depuis 1995.
(J.S. Mallet, représentant de la Fondation Scelles, contre la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle)

La traite des êtres humains est un crime. Un crime actuel dont les pratiques avilissantes et traumatisantes dépassent les horreurs connues au temps de la traite des Noirs et des Blanches... Ce n'est pas moi qui le dit, mais le n° 617 du mensuel Messages du Secours catholique qui vient de me tomber sous la main (octobre 2007). Le dossier à la une titre Traite des êtres humains : L'homme, un morceau de choix.

Le phénomène recouvre plusieurs formes : travail forcé, prostitution, esclavage domestique, traite des jeunes sportifs, trafic d'enfants, mendicité forcée, prélèvement d'organes... Il a pris les proportions d'une épidémie, s'industrialise, se mondialise, se banalise aussi*. Rien qu'en 2006, plus de 500.000 femmes auraient été importées en Europe occidentale par les réseaux mafieux. En France, 80% des personnes réduites à la prostitution sont d'origine étrangère.

Les routes de la traite sont intrinsèquement liées à l'immigration clandestine. Elles passent le plus souvent par le Maghreb ou par les Balkans. Rapportant plus de 27 milliards d'euros par an, le marché mondial de l'humain est en pleine expansion. La traite se place ainsi en 3e place dans la liste des trafics criminels, après la drogue et les armes : "Il est beaucoup plus facile de faire traverser les frontières à des enfants et à des femmes que de passer de la drogue ou des armes ; c'est très rentable, cela demande peu de moyens et est tout de même moins risqué", selon A. Coqblin du Secours catholique.

"Les élargissements successifs de l'Union européenne ont eu, sans conteste, un impact sur le développement de la traite des êtres humains"... et on pourrait ajouter, l'affaire du Kosovo aussi. Je ne sais pas trop ce que valent les conventions, mais toujours est-il que la France n'a toujours pas ratifié celle du Conseil de l'Europe relative à la lutte contre la traite, au contraire de l'Albanie, l'Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la Géorgie, la Moldavie, la Roumanie, la Slovaquie, et tout récemment le Danemark, ce qui retarde son entrée en vigueur. Il semblerait que le gouvernement français ait pris des "initiatives" pour lutter contre "l'aide à l'entrée, à la circulation et au séjour irrégulier liée au trafic illicite de migrants", mais on se demande bien lesquelles vu que certains de ces trafics se font sur la place publique, pour ne citer que le réseau des revendeurs de camelote portant, pour attirer l'attention, de petits chapeaux en forme de parapluie coloré, que l'on croise sur le parvis de la cathédrale de Strasbourg comme devant les grilles du château de Versailles.

www.coatnet.org
http://www.coe.int/
www.fondationscelles.org/index.php
www.contrelatraite.org (à partir du 18 octobre)

Voir aussi ici même :
http://geopolis.over-blog.net/article-3465258.html
http://geopolis.over-blog.net/article-3132242.html

*Humiliations et violences sexuelles sont devenues des arguments publicitaires courants, du style "Je la lie, je la fouette et parfois elle passe à la casserole" (pour une crème fraîche), "Vous avez beau dire non, on entend oui" (avec une photo de mannequin noire toute nue, pour un chocolat), "A-t-elle les reins solides ? Vérifiez la solidité de votre entreprise !" (avec des fesses de femme, pour un serveur), et toute la vogue du "chic porn" dans les défilés et les affiches de mode, les affiches de D&G notamment qui sont des mises en scène de viol collectif.
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5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 23:43
Un dirigeant dément jouait à un jeu absurde avec des disciples fous ignorant les règles du jeu. Et tout devint chaos.

Composé en prison par Paw Oo Htun, poète et meneur des manifestations de 1988 contre la junte birmane, plus connu sous le nom de Min Ko Naing, "Le vainqueur des tyrans".
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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 00:14
Birmanie4.jpgFace à face (Photo Reuters sur Al Jazeera)
Rangoun, Birmanie, septembre 2007

Une diversion dans l'affaire iranienne : voilà que l'on découvre que la Birmanie n'est pas une démocratie ! Comment est-ce possible ? Eh bien, je ne comprends pas... Le Kouchner ne nous avait-il pas assurés que c'était une dictature très douce ? Cf. son rapport sur la Birmanie de septembre 2003 : http://geopolis.over-blog.net/article-6651057.html. Pourtant, ça n'a pas l'air d'être l'avis des moines bouddhistes qui ont décidé de refuser les aumônes du régime, en sorte que les membres de la junte et leurs affidés ne pourront pas espérer se réincarner en quelquechose de bien lors de leur prochaine vie. Ils vont finir crapauds. C'est très fâcheux pour eux. En attendant, déjà 8 morts parmi les manifestants, dont 5 moines, devant la pagode sacrée de Shwedagon à Rangoun... La Birmanie aujourd'hui : une armée de 400.000 hommes contre 800.000 moines... Et n'oublions pas que le pays est fiché sur l'axe du mal. Et n'oublions pas non plus l'opium et le pétrole. Cf. http://www.burmadigest.info/
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22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 22:10
Les Libanais sont souvent de bons truchements dans la géopolitique complexe du Proche-Orient. Ils savent mieux que quiconque les embrouillaminis d'une situation dont ils ont à pâtir directement et dans le même temps ont assez de recul et de lucidité pour l'analyser aussi d'une manière qui s'apparente assez à notre façon de voir. De ceci, un article de René Naba publié sur son blog le 19 septembre 2007 me semble une illustration :
http://renenaba.blog.fr/2007/09/19/iran_nucleaire_la_plus_importante_concen~3007123

René Naba, journaliste formé en droit, d'abord correspondant au bureau régional de l'Agence France Presse à Beyrouth (1969-1979), a été responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’AFP de 1980 à 1990, et conseiller du Directeur général de RMC - Moyen-Orient entre 1989 et 1994. La guerre civile jordano-palestinienne, la nationalisation des installations pétrolières d'Irak et de Libye, l'assassinat de Sadate, la guerre entre l'Irak et l'Iran, celle entre le Tchad et la Libye et la guerre du Liban sont quelques-uns des sujets qu'il a couverts, sans compter moult coups d'Etat, sommets arabes et autres sommets des non alignés. Fort de cette expérience, il est notamment l'auteur de Guerre des ondes - guerre des religions, la bataille hertzienne dans le ciel méditerranéen (L'Harmattan, 1998), qui traite de géostratégie de la communication, et de Aux origines de la tragédie arabe (Bachari, 2006).

Sous le titre "Iran nucléaire : La plus importante concentration navale de l'histoire contemporaine au large du Golfe arabo-persique", l'article, que je recommande, dresse un tableau fort clair de la situation, que je résumerai ci-après en quelques points :

1. Les forces en présence
Les USA déployent en ce moment même dans le golfe persique une armada sans précédent, avec pas moins de trois porte-avions, des destroyers lance-missiles, croiseurs et sous-marin d'attaque. Démonstration de force ou préparatifs de guerre ? Nous verrons bien. Mais la confrontation annoncée est désormais de l'ordre du possible immédiat. L'Iran cependant n'est pas dépourvu en moyens de riposte, puisque les ayatollahs se sont fort judicieusement dotés ces dernières années d'une flotte dernier cri de sous-marins furtifs, aéroglisseurs, torpilleurs et patrouilleurs lance-missiles (et l'article ne parle pas des dauphins...), de quoi faire des trous et des bosses à l'Invincible armada et aux puits de pétrole alentours...

2. Les buts de guerre
Derrière les proclamations des va-t-en-guerre démocratiques, l'objectif visé n'est certes pas la paix dans le monde ! La neutralisation de l’Iran qu'on cherche à justifier aux yeux du public par des peurs fallacieuses - "axe du mal", "menace pour la paix" (sic) - et de vagues raisons juridiques - le respect d'une supposée légalité internationale, que les Etats occidentaux qui le réclament n'hésitent pas à bafouer plus souvent qu'à leur tour, - relève en fait d’impératifs militaires et géopolitiques d'un tout autre ordre, à savoir, je cite : "le maintien d’une supériorité stratégique d’Israël sur l‘ensemble des pays du Moyen-Orient réunis, et, au-delà, la persistance de la mainmise occidentale [comprendre : des USA] sur les réserves énergétiques de l’Asie occidentale et le contrôle des nouveaux oléoducs stratégiques en construction depuis l’Asie centrale, une des motivations latentes de l’intervention américaine en Afghanistan et en Irak".

3. L'inénarrable Kouchner
Cf. http://geopolis.over-blog.net/article-6651057.html
Bombardier sans frontière a encore frappé ! L'inventeur du meurtre humanitaire et autres largages de bombes au nom de la morale - c'est tout de même très suspect un médecin qui aime autant les corps déchiquetés..., - j'ai nommé Bernard Kouchner, notre nouveau ministre des affaires étrangères, se soucie manifestement comme d'une guigne de l'intérêt de la France. Les adjoints qu'il s'est choisis au Quai d'Orsay en disent long sur l'orientation future de sa politique : Gérard Araud, ancien ambassadeur de France à Tel-Aviv, au poste de directeur des affaires politiques, et Michel Miraillet, ancien deuxième conseiller à Tel-Aviv, au poste de directeur des affaires internationales et stratégiques au Secrétariat général de la défense nationale, cela fait pour un ministère français beaucoup de tel-aviviens qui ont donné des gages de leur compréhension pour les soucis d'Israël, sans compter Thérèse Delpech, directrice des affaires stratégiques au Commissariat à l’énergie atomique depuis 1997, autoproclamée spécialiste de l'Iran (cf. http://www.iran-resist.org/article3313) et signataire dans le journal Le Monde en septembre 2006 d'un Appel aux dirigeants européens* pour les exhorter à "faire face au danger que font peser sur le monde les dirigeants iraniens, leur volonté de se doter de l'arme nucléaire et de rayer Israël de la carte".

4. Que font les Arabes ?
"Les pays arabes ont dépensé 1.500 milliards de dollars dans le domaine de l'armement au cours du dernier quart du vingtième siècle sans se doter ni de la capacité nucléaire, ni de la capacité spatiale, ni d'une capacité de projection de force"... Sans commentaire.

5. Petit rappel
Beyrouth, février 1984...

En guise de conclusion, René Naba souligne qu'au-delà de ce qu'il appelle pudiquement "l'infléchissement géostratégique de la nouvelle diplomatie française", autrement dit une étape supplémentaire dans la perte de son autonomie politique, la France se trouve réduite à un rôle déclamatoire qui vaut déjà pour les Arabes aveu de faiblesse.

* Les signataires de l'appel du 29 septembre 2006 : Henri Atlan, biologiste - Monique Atlan, journaliste - Paul Audi, philosophe - Marc Augé, anthropologue - Henri Berestycki, mathématicien (EHESS) - Fabrice Chiche, responsable associatif - Claude Cohen-Tannoudji, Prix Nobel de physique - Christian Delacampagne, philosophe - Thérèse Delpech, chercheur - Roger-Pol Droit, philosophe, chercheur CNRS - Sophie Dulac, chef d'entreprise - Ehrard Friedberg, sociologue (CNRS, Sciences Po) - Gérard Garrouste, peintre - André Glucksmann, philosophe - André Green, psychanalyste - Litza Guttierres-Green, psychanalyste - Bernard-Henri Lévy, écrivain, philosophe - François Rachline, écrivain, économiste (Sciences Po) - Ezra Suleiman, professeur de sciences politiques à Princeton - Elie Wiesel, écrivain, Prix Nobel de la Paix.
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16 septembre 2007 7 16 /09 /septembre /2007 19:13
Augias, roi d'Élis, était de tous les hommes, le plus riche en troupeaux, mais ses écuries, jamais nettoyées, dégageaient une pestilence telle qu'elle infectait tout le Péloponnèse. C'est alors que mission fut confiée à Hercule de les nettoyer...

A suivre ! Ici : http://geopolis.over-blog.net/article-13866315.html
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4 septembre 2007 2 04 /09 /septembre /2007 23:08
Asian Youth Chess Championship
Reuters / A. Jadallah

La jeune Aushi Alzony, 13 ans, originaire de l'émirat de Charjah, lors d'un tournoi d'échecs à Al-Ain (Emirats arabes unis) en août 2007 : henné, voile noir et pull Chanel pour une nouvelle version du Penseur... Mélange de cultures ? Pourtant l'Occident se réduit à deux croissants...

Pays participants au tournoi : l'Inde, l'Iran, Singapour, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, l'Australie (ce n'est pas en Asie, mais c'est pas grave !), la Kirghizie, le Liban, le Sri Lanka, la Corée (du Sud ?), la Mongolie, le Tadjikistan, le Qatar,  les E.A.U., les Philippines, la Syrie, la Palestine (oui, oui, elle existe), l'Irak, Bahrein, Hong Kong, le Vietnam et le Yémen. Garçons et filles étaient classés selon l'âge, en moins de 8 ans, moins de 10, moins de 12 et moins de 14 ans. Les Indiens se sont taillés la part du lion avec 5 médailles d'or (sur 8), et au total près de la motié des médailles. Normal : ce sont les inventeurs du jeu. Viennent ensuite les Vietnamiens, puis les Iraniens, enfin Emirats, Ouzbékistan et Kirghizie qui n'ont qu'une médaille chacun (mais d'or pour les Emirats). Les autres rien du tout. Faut-il préciser que l'inscription au tournoi n'était pas donnée...
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